Stressées les femmes de rugbymen?
Je rebondis sur un message de coconz, de down under, qui a peur de regarder son mari jouer.
Oui, il faut le dire, il nous arrive d’avoir peur. Peur pour le nez, l’arcade, les dents, les genoux de l’être aimé. Quand je regarde un match et que je vois un joueur de mon équipe au sol, j’ai toujours une seconde de stress, parce que de loin je ne les reconnais pas. Il parait que je devrais savoir qui est qui en regardant ou ils sont placé sur le terrain, mais il se trouve que je suis pas super au point sur ce sujet (ne rigolez pas, c’est très compliqué !).
De toute façon, je ne suis pas la seule, dans les tribunes entre femmede, on cherche d’abord nos hommes sur le terrain, une fois qu’on sait que ce ne sont pas eux au sol, on se demande qui ça pourrait être. Et le temps qu’on mette un nom sur le joueur au sol, il n’est plus au sol depuis longtemps.
Mais il n’y a pas que l’homme à terre qui nous stresse, il y a aussi, l’homme qui pousse en mêlé et qui se retrouve sous un amas humain, l’homme qui plaque, l’homme qui est plaqué, et pire que tout l’homme qui se bat (si si, ça arrive de temps en temps). Toutes ces actions sont potentiellement des sources de coups, intentionnels ou pas.
En général, le dimanche ou lundi soir, avant de se coucher, on inspecte le corps meurtri de l’etre aimé :
Moi : ahh t’as un bleu là sur le bras
Lui : ah bon? Tiens là regarde je me suis un peu retourné le doigt en attrapant le ballon, il est un peu bleu mais c’est rien.
Moi : Qu’est ce qu’il est arrivé à ton genou?
Lui : je me suis fait marcher dessus, t’as vu il est tout gonflé, d’ailleurs ça me gène pour marcher. Et t’as vu ma bosse? J’ai donné un coup de boule à un mec.
Moi :quoi????
Lui : non mais pas fort, il me gonflait, il était hors jeu.
Moi : ahh ben si il était hors jeu alors…. T’as une belle marque de crampon dans le dos
Lui : il me semblait bien qu’il y avait un salaud qui m’avait marché dessus. Mais bon, j’ai mis quelques belles tartes, on allait pas se laisser marcher sur les pieds non plus!
L’année de notre mariage, j’ai commencé à stresser un mois avant le grand jour. Pourvu qu’il ne se casse rien. Et plus la date fatidique approchait, et plus j’avais peur. Il était hors de question d’avoir un mari tout neuf mais tout abîmé. Vous imaginez montrer les photos de votre mariage à vos petits enfants en disant « non le bleu sur le visage de papy c’est pas de la peinture pour faire joli » Heureusement, il est arrivé en parfait état à la mairie.